Je devais commencer mon stage auprès d’une avocate spécialisée en droit d’asile à Paris le 20 avril 2020. En raison de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences, l’avocate s’est vue contrainte d’annuler le stage, pour des raisons logistiques et pratiques.
Madame Gély, la Directrice du Master 2 Juriste de Droit public, avait anticipé cette éventualité et a donc proposé aux étudiant(e)s à qui cela arriverait de rendre à la place un travail écrit de substitution, une sorte de “mini-mémoire”, supervisé par un(e) professeur(e) de l’équipe pédagogique, sur un sujet qui serait en rapport avec l’objet du stage initial.
Madame Madelaine, maîtresse de conférence en droit public, a accepté de me tutorer.
Après lui avoir soumis une liste de thèmes qui m’intéressaient, nous avons convenu ensemble d’un sujet : les effets du Covid-19 sur la surpopulation carcérale, à l’aune de la récente jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme sur ce problème.
L’exercice comporte, entre autres, une partie “d’enquête” auprès de professionnels en lien avec le milieu carcéral (directeurs d’établissement pénitentiaire, avocat(e)s, magistrat(e)s, médecins de maisons d’arrêt, SPIP), à l’instar d’un mémoire classique, ce qui apporte la touche “pratique” que j’aurais dû expérimenter en stage.
Le travail fini est à rendre pour fin juillet.
J’ai été soulagée de me voir offrir cette possibilité de rebondir après l’annulation du stage – qui m’a évidemment déçue, même si je comprenais tout à fait que circonstances étaient particulières. Je n’imaginais pas ne rien faire/produire pendant les six mois où j’aurais dû être en stage, et bien que cet exercice ne dure que deux mois et demi, je suis très contente d’approfondir ce sujet qui me passionne ; de plus, comme Madame Madelaine me l’a fait remarquer, l’exercice exige une remise à niveau et des recherches approfondies en matière de procédure pénale, ce qui permet d’anticiper les révisions en vue de l’examen du CRFPA que je compte passer l’année prochaine.
Agathe